Une expertise préalable nécessaire pour la sécurité des chantiers routiers

De l’amiante et des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) ont été employés dans les enrobés bitumineux afin d’augmenter la résistance de ces derniers. Cet usage, désormais proscrit, entraine des risques sanitaires lorsqu’il s’agit d’opérer des travaux sur des infrastructures routières.

Une réglementation a donc été mise en place pour mieux maitriser et gérer ces risques. Elle impose notamment la réalisation par un professionnel certifié de repérages visant à rechercher la présence d’amiante et de HAP. Après avoir rassemblé l’ensemble de la documentation technique disponible sur le tronçon concerné par les travaux, des investigations sur site doivent être menées. Elles doivent conduire à déterminer les points de prélèvement les plus pertinents qui permettront de donner un aperçu fiable de la composition des enrobés routiers. Les carottages réalisés seront ensuite transmis à un laboratoire agréé en vue d’une analyse de leur composition.

Enfin, le contrôleur pourra rédiger son rapport en spécifiant les résultats des prélèvements et en évaluant les risques. Ainsi, les maitres d’ouvrage pourront adapter les mesures de sécurité, mais aussi la qualification des entreprises chargées des travaux, en fonction des risques pour la santé des ouvriers et pour l’environnement.